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Invitation - Concert Polar Tropic samedi 12 octobre

Attention concert ! C'est à Arudy (64), aux Halles, samedi 12 octobre à 18h. Suivi d'une rencontre à la Librairie La Curieuse.

Nettoyez les esgourdes ! Ça déménage. Le groupe Polar Tropic s'est emparé de notre collection Faction ! À l'arrivée, cinq chansons géniales, chacune en rapport avec un livre différent !
Des chansons avec une forte ligne mélodique, narratives et dansantes, comme « Le bateau », libre déclinaison du roman « L'Enfer », de Marin Ledun, qui évoque la misère des bagnards de Guyane à l'époque de la France coloniale. La chanson « No tà d'junt » est inspirée du livre « Malencontre », de Laurence Biberfeld. On y suit une mère et son fils réfugiés venus de Cap vert, et leur furet Zazou, que seul l'amour peut aider à avancer. Les jeux de percussion comme les magnifiques paroles signées Franck Basly et tissées de portugais nous emportent vers cet "ailleurs" que Marco et Luisa trimballent jusque dans le métro parisien, alors qu'ils tentent d'échapper à un prédateur, et le rythme est aussi trépidant que cette course-poursuite. Enfin, « Archipel » fait allusion à « La mer sans le bleu » de Rachel Corenblit. L'histoire d'une jeune fille qui s'installe en Guyane avec sa famille et qui va être victime d'un homme violent, violeur. « Cette fille réduite en femme en moins de deux ».
Quant aux deux autres chansons, « Triptik » et « Mort sûres », elles laissent plus de place à l'oralité et au slam. Un homme qui se fait fondre la cervelle en l'arrosant d'eau de feu,  et veut démissionner de son rôle de père tant sa fille est peste, c'est le mélange parfait pour donner naissance au foutraque, loufoque, fantaisiste « Les Romanichels » de Sébastien Gendron. Ici, Polar tropic reprend certains passages du livre, pour en faire la superbe musique « Triptik ». Enfin, « Mort Sûres », c'est un slam, une écriture abrupte et une diction franche, exactement ce qu'il fallait pour évoquer « Comme ton père » de Gilles Abier. L'histoire d'une agression sexuelle, de secrets familiaux, de culpabilité... autant de sujets difficiles à aborder, mais que l'approche musicale sert avec brio, avec des paroles semblant un peu crues, mais justes (« Je suis le prédateur. Celui qui traque, celui qui croque dans la chair. »)
Comme tout travail artistique suscité par une autre œuvre, ces chansons sont de libres interprétations, un palimpseste. Elles peuvent être une manière d'entrer dans chacun de ces textes, un chemin. Il en est d'autres... Mais celui-ci déjà nous raconte, en quelques minutes, une histoire à laquelle on s'abandonne volontiers. Succombez donc aux charmes des [Polar] Tropic...